Equipes d'intervention et moyens d'extinction

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En Belgique, les pompiers éteignent chaque année des centaines d'incendies dans des entreprises. Heureusement, dans de nombreux cas, les dégâts sont limités, car les pompiers internes sont immédiatement intervenus et ont utilisé les agents d'extinction appropriés jusqu'à l'arrivée des pompiers.


Un service interne de lutte contre l'incendie est obligatoire pour toutes les entreprises en Belgique, quel que soit le nombre de salariés, conformément aux exigences de l'arrêté royal du 28 mars 2014 relatif à la prévention des incendies sur les lieux de travail.

Sur cette page

Le SLCI : service interne de lutte contre l'incendie

Taille et organisation

 

L'employeur détermine, sur la base d’une analyse des risques, la taille, l'organisation et les moyens à disposition du SLCI. 

Il n’y a pas de nombre minimum de membres. Toutefois, au moins une personne doit pouvoir intervenir le plus rapidement possible à tout moment.

Il ne suffit pas non plus de choisir le premier volontaire. Il est indispensable de tenir compte de son aptitude médicale et de son régime de travail (temps partiel, travail de nuit, pauses, ...).

Il est toujours préférable de demander l'avis des pompiers locaux et de vérifier les exigences associées de votre contrat d'assurances.

 

 

 

 

 

 

Formation

 

Tous les membres du SLCI doivent suivre une formation comportant à la fois une partie théorique et une partie pratique.

Plus précisément, ils doivent apprendre à :

  • éteindre un petit incendie avec le bon agent extincteur
  • effectuer des exercices d'évacuation
  • former les collègues aux procédures de prévention des incendies et d’évacuation
  • informer et assister les services d'urgence de manière rapide et complète

Vous pouvez obtenir cette formation auprès des fournisseurs de vos extincteurs ou auprès des centres de formation agréés.

Un recyclage périodique doit être organisé. Bien entendu, si la situation et les risques dans l'entreprise changent, la formation sera adaptée et de nouvelles consignes transmises.

Tâches et rôle

 

Le SLCI joue un rôle majeur dans la prévention, l'évacuation rapide et efficace et la lutte contre les incendies.

Il remplit au minimum les tâches et responsabilités suivantes :

  • Veiller au signalement de tout début d'incendie
  • S'assurer que le signal d'avertissement, reçu par une personne désignée, est traité de manière appropriée 
  • Effectuer les tâches nécessaires pour lutter contre tout départ d'incendie 
  • Mettre les personnes en sécurité en attendant l'intervention des services publics de secours
  • Mettre en œuvre les mesures prédéterminées permettant aux services publics de secours d'entrer dans l'entreprise (ex: donner accès au bâtiment aux pompiers, remettre le dossier d'intervention, ...)
  • Conduire rapidement les membres des services publics de secours sur les lieux de l'accident 
  • Participer à l'analyse des risques et à l'élaboration des procédures du plan d'urgence interne
  • Identifier toute situation qui pourrait empêcher l’évacuation ou provoquer un incendie
  • Participer activement à l 'exercice d'évacuation annuel organisé par l'employeur.

Formation à l'utilisation des extincteurs

Le SLCI n'est pas le seul intervenant possible.

Afin de lutter efficacement contre un début d'incendie, cela nécessite une vigilance appropriée et une certaine expertise dans l'utilisation de petits équipements d'extinction de la part de tous. L'expérience nous a appris que 85 à 90 % des départs de feu peuvent être éteints avec ces petits extincteurs.

Une action rapide et efficace contre le feu est donc cruciale

 

Quels sont les avantages de la formation ?

Après avoir terminé cette formation, le travailleur saura quand un incendie peut se déclarer et quel agent extincteur utiliser. Il apprendra à réagir de manière appropriée.

Durant la formation il recevra un contenu théorique et pourra s'entraîner à l'utilisation de différents types d'extincteur.

Quelles sont les conditions auxquelles le programme doit répondre ?
Veillez toujours à ce que la formation choisie réponde au critère 2, annexe III.3-1 du CODE, livre III, titre 3 : Prévention des incendies sur le lieu de travail. Critère 2 : Intervention en cas d'incendie.

Les moyens d'extinction manuels

3 types de moyens manuels

 

Les moyens d’extinction manuels sont les premiers outils de lutte contre l’incendie et nous savons que l’intervention rapide est la base de la maîtrise d’un incendie. Dès lors leur présence est indispensable et leur entretien primordial.

  1. moyens portatifs : extincteurs (sur chariot)
  2. moyens fixes : dévidoirs, robinets d'incendie armés (RIA)
  3. couvertures anti-feu

Les moyens portatifs (extincteur)

 

Au départ du triangle du feu, le principe est toujours identique : supprimer un des trois éléments. Le plus élémentaire est évidemment de faire disparaître le combustible mais nous pouvons aussi agir sur les deux autres éléments : le comburant (disparition de l’oxygène) ou l’énergie d’activation (en refroidissant).

Les extincteurs peuvent être portables ou sur chariot pour les plus grandes capacités. Il existe différents types en fonction du type de feu à éteindre.

Les extincteurs doivent être placés à des endroits facilement accessibles – clairement indiqués par des pictogrammes normalisés – et faire l’objet d’un contrat d’entretien avec contrôle annuel suivant la norme NBN S21-050. De plus, les membres du personnel doivent être formés à leur maniement.

Les bâtiments doivent être protégés au moyen d’extincteurs portatifs mobiles, à raison d’une unité par 150 m², avec au minimum 2 appareils par niveau.

  • extincteur à poudre ABC de 6 kg ou extincteur à mousse de 6 l = 1 unité
  • extincteur à poudre ABC de 9 ou 12 kg ou extincteur à mousse de 9 l = 1 1/2 unité
  • extincteur au CO2 de 5 ou 6 kg = 1/2 unité
  • chariot extincteur à poudre ABC de 50 kg = 10 unités

Les chariots extincteurs ne peuvent représenter qu’un maximum de 50 % des unités requises.

Nous conseillons également de fixer un extincteur sur les chariots élévateurs à fourches.

Les moyens fixes (dévidoir, robinet armé)

 

En complément des extincteurs mobiles, il peut être nécessaire de placer un dévidoir ou enrouleur mural : chaque point du compartiment doit pouvoir être atteint par le jet d’une lance (20 ou 30 m en fonction du type de dévidoir).

Le matériel doit être protégé contre le gel et directement accessible pour une mise en service immédiate.

NB : l'installation se fait suivant norme NBN EN 671-1. La vérification et l'entretien doivent être conformes aux dispositions de la norme NBN EN 671-3 et avoir lieu une fois tous les trois ans avec contrôle des tuyaux soumis à une pression maximale.

Les couvertures anti-feu

 

Outre les formats habituels pour l’extinction de petits foyers, il existe de grands formats (jusqu’à 48 m2) pour l’extinction d'un feu de voiture électrique par exemple.

L’utilisation des couvertures anti-feu demande du sang-froid et du savoir-faire, dès lors des exercices pratiques sont indispensables.

NB : elles doivent être conformes à la norme EN 1869

Les moyens d'extinction automatiques - hors sprinklage

L'objectif de ce type de moyen d'extinction est de permettre de maitriser un incendie en l'absence de personnel. Le déclenchement de l'extinction peut se faire grâce à la centrale de détection incendie, mais aussi par des moyens mécaniques (le fusible déclenche avec la chaleur).

Ils peuvent être utilisés pour l'extinction d'une pièce ou l'extinction d'objets tels que :

  • local informatique (serveurs) ou local électrique 
  • local avec un risque accru d'incendie ou contenant des équipements coûteux
  • lignes de production, machines, installations de cuisine
  • local chaufferie ou systèmes de chauffage

Les agents extincteurs les plus courants sont :

  • Gaz : inertes ou CO2
  • Projection de poudre
  • Projection d'eau, brume, écume

Exemples :

  • Salles informatiques, salles de serveurs, etc. protégées par un gaz extincteur inerte (IG55, Novec-1230...) ou CO2. Le CO2 ne convient qu'à la protection des locaux sans personnel (risque d'asphyxie).
  • Installation dans la cuisine avec extincteur à mousse (peut être obligatoire au niveau régional)
  • Extincteur automatique à poudre pour brûleurs à mazout, chambres d'ascenseur. Assurez-vous que la plaque de base est  ancrée dans le sol, sinon l'appareil peut basculer en raison de la pression soudaine lorsqu'il est activé, et que le contact auxiliaire est connecté pour la coupure automatique de l'alimentation en carburant.
  • Les extincteurs contrôlés par des caméras de détection ou thermographiques, sont utilisés, entre autres, dans les entreprises de recyclage

 

 

Les moyens d'extinction automatiques - le sprinklage

Ils sont obligatoires dans

  • les commerces de détail avec surface de vente > 2000m² (y compris locaux attenants qui servent d'entrepôt de marchandises)
  • les bâtiment industriels avec charge d'incendie totale du compartiment > 5700 GJ 
  • les cas imposés par l'assureur (selon le risque incendie et/ou le capital assuré).

Les têtes d'arrosage sont montées sur un réseau de canalisations rempli d'eau (ou d'air comprimé dans les installations sèches).

Celles-ci s'ouvrent localement à une certaine température (l'ampoule en verre avec une solution d'alcool s'ouvre en raison de la dilatation du liquide), de sorte que de l'eau est pulvérisée sur la source du feu.

En raison de la réduction de la pression dans l'installation, une pompe est mise en mouvement qui envoie de l'eau sous la pression nécessaire aux têtes ouvertes.

Une alarme est également envoyée à une salle de contrôle ou à une personne désignée, afin que les services d'urgence puissent être avertis.

L'installation doit être conforme à une norme. On distingue la norme européenne EN 12845 et 2 normes américaines (NFPA et FM). Les normes américaines peuvent également être appliquées en Europe.

En fonction du risque d'incendie et de la charge d'incendie (quantité d'énergie thermique libérée en cas d'incendie) dans le bâtiment, l'installation doit fournir un certain débit pendant un temps déterminé.

Le risque d'incendie et la charge d'incendie sont traduits en classes de risque dans les normes.

C'est l'assureur - avec l’organisme d’inspection, le propriétaire, le locataire - qui détermine la classe de risque. Sur cette base, l'installateur certifié BOSEC créera une conception appropriée qui devra être approuvée par un organisme de contrôle accrédité BELAC.

 

Classification européenne

  • Risque Léger (LH)
  • Risque Ordinaire (OH, divisé en 4 sous-classes : OH1 --> OH4) 
  • Risque Élevé

Pour les produits à risque élevé, nous faisons une distinction entre

  • la production (procédé à risque élevé, également 4 sous-classes) 
  • le stockage (stockage à risque élevé, également 4 sous-classes).

 

Classification américaine

  • Danger léger
  • Danger ordinaire 1 et 2
  • Danger supplémentaire 1 et 2

Pour les bâtiments à charge d'incendie limitée, un raccordement aux conduites d'eau publiques est généralement suffisant. Les essais doivent déterminer si ces installations peuvent fournir le débit nécessaire.

Un cours d'eau ou un lac à proximité peut également être utilisé, mais des systèmes de filtration doivent alors être utilisés pour s'assurer qu'aucune impureté ne peut se retrouver dans l'installation.

Dans un certain nombre de cas, il est nécessaire d'installer une citerne.

  • faire effectuer une inspection semestrielle par un établissement accrédité BELAC.
  • faire effectuer l'entretien par un installateur certifié BOSEC.
  • réaliser ses propres tests périodiques (hebdomadaires) énumérés dans les normes.