Sécurité et bien-être au travail

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Où en est la culture « sécurité » dans votre entreprise ?

Un travailleur qui se blesse ou dont la santé est mise en danger constitue toujours un événement regrettable. Une culture « sécurité » solide protégera votre capital humain et aidera votre entreprise à être plus performante. Comme une maison avec de bonnes fondations et 4 murs porteurs. Avez-vous tout en main pour une culture « sécurité » solide ?​

Investir dans la sécurité, la santé et le bien-être au travail est essentiel pour protéger votre capital humain. Plusieurs études montrent aussi que cela améliorera les performances de votre entreprise. Découvrez donc ici comment instaurer une culture « sécurité » solide dans votre entreprise.​

Les fondations

Les fondations pour la sécurité au travail sont constituées par diverses lois et autres réglementations qui obligent chaque employeur à analyser ses activités, ses risques et son organisation et à prendre des mesures garantissant une sécurité maximale pour tout le monde.

La première pierre de ces fondations a été posée peu après la guerre avec le Règlement Général pour la Protection du Travail (RGPT). Celui-ci se présentait à l'époque comme un livre de recettes : celui qui utilisait les bons ingrédients et suivait précisément les instructions obtenait le plat souhaité. Pour gérer des équipements de levage dans une entreprise par exemple, il suffisait d'appliquer à la lettre les articles s'y rapportant et votre entreprise était en ordre au regard de la loi. Mais au fil du temps, le livre de recettes qu'était le RGPT est tombé en désuétude faute d'avoir suivi l'évolution des ingrédients et ustensiles présents dans les entreprises.

C'est alors que l'Union européenne est arrivée avec une nouvelle manière d'envisager la gestion de la sécurité. Plus question cette fois de recettes à suivre à la lettre. Chaque entreprise doit aujourd'hui analyser ses propres ingrédients - son matériel de travail - et, en fonction de ses cuisiniers, composer les recettes permettant de réaliser ses propres plats dans le respect des exigences de base en matière de sécurité.

L'Union européenne rédige des textes de loi sous la forme de règlements ou directives que les États membres doivent ensuite transposer dans leur propre cadre légal. En Belgique, ces règles ont été traduites dans le Code du bien-être au travail. Il s'agit de la référence et d'une matière obligatoire pour toute entreprise à partir d'un salarié. Revu en 2017, le code est désormais compilé en un seul ouvrage, avec un thème par chapitre. Plusieurs articles du RGPT sont aussi toujours d'application, mais devraient disparaître à terme. Il existe également, à côté de cela, des textes spécifiques comme le Règlement Général sur les Installations Électriques (RGIE).

Vous trouverez toutes les informations légales sur le site du Service Public Fédéral Emploi, Travail et Concertation Sociale.​

Les quatre murs

Sur les fondations de la réglementation, chaque entreprise doit ensuite ériger quatre murs porteurs ou piliers.

1. L'organisation

Personne n'imagine un orchestre sans partition ou chef d'orchestre. C'est pareil avec la sécurité : la culture d'une entreprise commence au niveau de la direction qui fixe les balises, explique ses ambitions et développe une politique. Une bonne politique de sécurité passe nécessairement par une organisation claire :

  • Description claire des rôles et responsabilités ;
  • Instructions claires pour les collaborateurs, y compris sur la sécurité ;
  • Matériel adéquat, dont des équipements de protection individuelle adaptés ;
  • Formation du personnel ;
  • etc.

2. Les risques

Quelle est la différence entre une entreprise sidérurgique, une crèche pour enfants et un cabinet de comptabilité ? Leurs activités comme leurs risques. La gestion de la sécurité sera donc aussi différente. 

La première étape pour définir une politique de prévention efficace consistera donc en une analyse des risques par la hiérarchie, avec l'aide du service de prévention et les travailleurs. Pareille analyse des risques présente de nombreux avantages :

  • détection et évaluation des risques par le personnel qui y est directement confronté ;
  • hiérarchisation des mesures de prévention en fonction de la gravité des risques ;
  • proposition de mesures adéquates ;
  • établissement du plan d'action annuel et du plan de prévention quinquennal global sur la base de l'analyse pour mieux répondre aux besoins et priorités du terrain ;
  • sensibilisation du personnel grâce à une analyse participative.

3. La communication

Plus la sécurité sera mise en lumière, plus elle entrera dans les mœurs. Les entreprises à la pointe nous disent que la sécurité n'est plus une priorité. Vous trouvez ça choquant ? Pas vraiment… La sécurité est en réalité à ce point ancrée dans leurs activités qu'elle est devenue une seconde nature, un réflexe, pour tout le monde.

Comment en arriver là ? À force de communications, de discipline et de persévérance. Ce n'est pas une campagne de communication ponctuelle ou une « journée annuelle de la sécurité » qui changera les choses. Au contraire, il est essentiel de communiquer régulièrement sur la sécurité et de l'intégrer dans la vie de l'entreprise au quotidien avec, par exemple, une rubrique fixe dans le journal de l'entreprise, un rappel spécifique lors de chaque formation, un point sécurité à chaque début de réunion, un bon accueil et accompagnement des nouveaux travailleurs, des campagnes d'affichage régulières, etc.

La direction et la hiérarchie ont aussi un rôle essentiel à jouer. Elles doivent être constamment à l'affût de la moindre anomalie, porter leurs « lunettes de sécurité » à chaque visite sur le terrain pour toujours avoir un regard neuf sur les questions de sécurité, et s'interroger sur ce qui pourrait mal tourner. Détecter les risques, y remédier et en parler contribueront à donner forme à la culture « sécurité ».

4. L'analyse des situations dangereuses et des accidents

Le but premier d'une culture « sécurité » est de préserver la santé et la sécurité des travailleurs. Chaque accident ou incident - panne technique, problème d'organisation ou erreur humaine - est le signe que l'objectif n'est pas encore atteint. En analysant ces accidents et incidents, une entreprise apprend de ses erreurs, peut traiter les causes, apporter des corrections et adapter les processus en place pour éviter qu'un incident similaire ne se reproduise à l'avenir.

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Envie de savoir où en est votre organisation en matière de culture « sécurité » ? Êtes-vous en ordre avec les exigences de base du Code du bien-être au travail ? En quoi pouvez-vous encore vous améliorer ? Prenez contact avec votre courtier. Grâce à notre « Prevention Quick Scan », il vous aidera à travers une analyse rapide de votre entreprise.

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