Le gaming au service de la cohésion d'équipe
Le mois dernier, plus de 300 collaborateurs d'AG se sont essayés à un jeu vidéo coopératif appelé Strides. L'objectif ? Sauver le monde, rien que ça ! Et obtenir un aperçu unique de leur manière de travailler en équipe.
Quatre joueurs prennent place autour d'une table interactive dans le Campus AG.Armés d'une manette et d'un bouton, ils doivent dompter un jeu vidéo. Le jeu se déroule sous leurs yeux, sur un écran placé au milieu de la table ronde. Sur un second écran accroché au mur, ils peuvent voir leur mission commune : sauver le monde. En collectant le plus de diamants possible dans le temps imparti, en faisant naviguer une soucoupe volante dans un labyrinthe et en défendant une tour contre les attaques de monstres de l'espace. Autrement dit, on est loin d'une journée de travail ordinaire.
Si la mission est claire, la manière de la mener à bien l'est beaucoup moins. Les joueurs ne la découvrent qu'au fur et à mesure. En collaborant, en se mettant d'accord sur certains points, en prenant des décisions et en corrigeant le tir si nécessaire.
Fun et cohésion d'équipe
« Nous sortons complètement les participants de leur cadre professionnel », explique Mark Van Achter, CEO de The Liquid House, qui a développé le jeu. « Les participants sont totalement absorbés par le jeu, qui fait ressortir la version la plus naturelle d'eux-mêmes. Cela s'applique à tout le monde, quel que soit le rang ou la fonction : personne n'a de connaissances préalables, et tout le monde part donc sur un pied d'égalité. Chaque membre de l'équipe se comporte donc de la manière la plus naturelle qui soit, ce qui permet d'en apprendre beaucoup sur le fonctionnement d'une équipe. »
« Cela peut donner des résultats surprenants », explique Apostolis Tskanaktsidis. « Ce n'est pas dans ma nature de prendre des initiatives, et pourtant, c'est bien ce que j'ai fait pendant le jeu. Je me suis surpris, mais plutôt agréablement. Et c'était tout aussi agréable de voir que mes collègues l'acceptaient. »
Les participants sont totalement absorbés par le jeu, qui fait ressortir la version la plus naturelle d'eux-mêmes.
No blame
Que donne ce genre d'exercice quand il y a plusieurs leaders dans l'équipe ? « De très bonnes choses dans notre cas », lance Inge Rombouts. « Notre équipe se composait de quatre leaders qui n'ont pas leur langue dans leur poche, mais la communication était excellente. Nous nous sommes entraidés, nous nous sommes encouragés et nous étions également à l'écoute les uns des autres. Au final, notre résultat était plus que correct. Sauf peut-être dans le deuxième tour de jeu, avec la soucoupe volante. Là, les choses sont un peu parties en sucette (rires). »
D'autres équipes ont eu un peu de mal à protéger notre planète. Pour l'équipe de Dorien Ledegen aussi, le deuxième tour a été fatal : « Nous n'avons pas bien compris l'objectif et nous avons manqué de recul. Pour être honnête, c'était presque gênant (rires). Mais nous avons continué à jouer et à essayer. Au troisième tour, la communication est encore plus importante, pour éviter que les monstres ne prennent le contrôle de votre tour. Là, nous nous en sommes bien sortis. »
Une vision unique de la dynamique d'équipe
Pendant que les participants se démènent pour sauver le monde, le jeu se souvient de tout ce que fait l'équipe. Chaque mouvement, chaque décision, chaque pression sur un bouton est enregistrée. On obtient ainsi plus de 10.000 points de mesure. Un algorithme analyse ensuite ces données et donne un aperçu de la productivité, de la curiosité et de la capacité de décision de l'équipe. « Ensuite, nous discutons de ces résultats avec l'équipe », explique Ipek Gebizli de Learning & Development chez AG. « Cela leur permet de réfléchir à leur façon de travailler et d'en tirer des leçons. »
La nature innovante du concept est aussi la raison pour laquelle AG a été la première grande entreprise belge à introduire le jeu vidéo auprès de ses collaborateurs. « Nous croyons fermement à l'importance de l'apprentissage tout au long de la vie, que ce soit en tant qu'individus, en tant qu'équipe ou en tant qu'organisation. À une époque où la collaboration à distanceest la norme, il est plus important que jamais de tirer le meilleur parti des moments de contact au bureau et d'investir dans l'esprit et la dynamique d'équipe.Les tests de personnalité classiques portent souvent sur l'individu, tandis que les jeux de rôle vous placent dans une situation artificielle dont vous avez parfaitement conscience. La différence, c'est que ce concept de jeu fait vraiment ressortir votre comportement naturel et inconscient en équipe et son impact sur les performances collectives. Il s'agit d'une approche innovante qui s'inscrit parfaitement dans notre vision de la formation et du développement», conclut Ipek.