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Le nouveau « Trajet Retour au travail » sera-t-il un succès ?

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Près d'un demi-million de Belges sont en incapacité de travail de longue durée. Afin d'encourager leur retour sur le marché du travail, le gouvernement a lancé les trajets de réintégration fin 2016. Or, ceux-ci n'ont eu que très peu d'impact et de nouvelles mesures et des sanctions ont vu le jour. Le programme Return To Work d'AG reste pertinent dans ce contexte ? Continuez votre lecture !
 

Utiles, mais peu efficaces
 

Les chiffres de la Cour des comptes ne mentent pas (maladies de longue durée - mesures de réintégration sur le marché du travail - rapport de la Cour des comptes en décembre 2021) : en moyenne, 2 % des malades de longue durée suivent un trajet de réintégration et seulement 1 sur 3 revient sur le marché du travail après 7 trimestres. Insuffisant pour ralentir l'augmentation annuelle (5,5 % par an). Les mesures prises par le gouvernement ont clairement manqué leur cible.



Pourquoi ?

Trois raisons expliquent le manque d'efficacité des mesures adoptées : 

  • Tout d'abord, les trajets de réintégration commencent trop tard.
    Et selon la Cour des comptes, c'est aussi la raison principale. Plus un trajet de réintégration est lancé tôt, plus la personne concernée a de chances de reprendre le travail, surtout dans le cas de problèmes de santé mentale causés par le stress.
     
  • Le système de réintégration n'entre en action qu'à l'initiative d'une des parties.
    Tant le travailleur que l'employeur doivent adopter une attitude positive concernant la manière de réintégrer le travail. Par exemple, le travailleur peut décider de ne pas entamer de trajet, ou l'employeur peut refuser de proposer un travail adapté (il doit justifier son refus par des raisons valables). Selon la Cour des comptes, l'approche en la matière est encore souvent trop libre.

  • Le nombre d'affections mentales liées au stress : selon les mutuelles socialistes (Rapport de recherche-Burn-out-Incapacité de travail-2021), les diagnostics de burn-out sont établis trop lentement et, par conséquent, les antidépresseurs sont prescrits trop rapidement.



Une série de nouvelles mesures
 

Le gouvernement veut non seulement démarrer le processus de réintégration plus rapidement, mais aussi responsabiliser davantage toutes les parties concernées en introduisant des règles et des sanctions contraignantes (sanctions effectives à partir de 2023).

Tour d'horizon des mesures importantes tant pour les travailleurs que pour les employeurs :

Qui ? Quoi ? ​Sanction/impact financier
​Travailleur
  • 10 semaines après la réception du certificat médical par la mutuelle, le travailleur malade doit compléter le questionnaire quick-scan. Cela permet au médecin-conseil de la mutuelle d'affecter le travailleur à une catégorie en fonction de sa capacité à reprendre le travail : spontanément, après un traitement médical, après une réadaptation/formation ou pas du tout. L'objectif est de commencer plus rapidement le soutien à la réintégration.
     
  • Si le médecin oriente le travailleur vers le « coordinateur retour au travail » de la mutuelle, une réponse est attendue.

  • Ceux qui ne répondent pas* peuvent perdre 2,5 % de leur allocation. 

    * Actuellement, de nombreux questionnaires restent sans réponse. Pour les mutualités chrétiennes, indépendantes, libérales et neutres, ce chiffre est d'environ 40 %. Et environ 20 % pour les mutualités socialistes
Employeur
  • La procédure de licenciement pour raisons médicales sera indépendante du trajet. L'employeur ne pourra l'invoquer qu'après 9 mois. Cette mesure permet d'étaler le processus de réintégration sur une plus longue période.

  • Les entreprises qui comptent un grand nombre de malades de longue durée devront verser 0,625 % de leur masse salariale trimestrielle dans un fonds de prévention (visant à améliorer les conditions de travail). Seuls les travailleurs de moins de 55 ans ayant au moins 3 ans d'ancienneté dans l'entreprise entrent en considération.

  • Jusqu’à 2,5 % de la masse salariale sur base annuelle.​
Qui ? Quoi ? ​Sanction/impact financier
​Travailleur
  • 10 semaines après la réception du certificat médical par la mutuelle, le travailleur malade doit compléter le questionnaire quick-scan. Cela permet au médecin-conseil de la mutuelle d'affecter le travailleur à une catégorie en fonction de sa capacité à reprendre le travail : spontanément, après un traitement médical, après une réadaptation/formation ou pas du tout. L'objectif est de commencer plus rapidement le soutien à la réintégration.
     
  • Si le médecin oriente le travailleur vers le « coordinateur retour au travail » de la mutuelle, une réponse est attendue.

  • Ceux qui ne répondent pas* peuvent perdre 2,5 % de leur allocation. 

    * Actuellement, de nombreux questionnaires restent sans réponse. Pour les mutualités chrétiennes, indépendantes, libérales et neutres, ce chiffre est d'environ 40 %. Et environ 20 % pour les mutualités socialistes
Employeur
  • La procédure de licenciement pour raisons médicales sera indépendante du trajet. L'employeur ne pourra l'invoquer qu'après 9 mois. Cette mesure permet d'étaler le processus de réintégration sur une plus longue période.

  • Les entreprises qui comptent un grand nombre de malades de longue durée devront verser 0,625 % de leur masse salariale trimestrielle dans un fonds de prévention (visant à améliorer les conditions de travail). Seuls les travailleurs de moins de 55 ans ayant au moins 3 ans d'ancienneté dans l'entreprise entrent en considération.

  • Jusqu’à 2,5 % de la masse salariale sur base annuelle.​

Pour soutenir la nouvelle version de cette politique de réintégration, le gouvernement veut recruter 60 « coordinateurs retour au travail » au sein des mutuelles d'ici fin 2023.



La force de notre programme Return To Work
 

Les précédents trajets de réintégration étaient donc clairement inappropriés. Les nouveaux plans sont plus ambitieux et le recrutement de 60 coordinateurs RAT semble être un pas dans la bonne direction. Toutefois, cette nouvelle approche doit encore faire ses preuves. Car en parallèle, le nombre significatif et toujours croissant de malades de longue durée a un impact social et économique indéniable. C'est pourquoi il y a non seulement de la marge, mais aussi un besoin pour des initiatives complémentaires qui ont fait leurs preuves, comme nos trajets Return To Work : pas moins de 72 % des travailleurs qui ont entamé un trajet avec un de nos partenaires sont de retour au travail après seulement deux trimestres.

Vous vous demandez quel est le secret de ces beaux taux de réussite ? Eh bien, il est essentiel d'entamer, peu après le début de l'incapacité de travail, un trajet de réintégration qui soit conforme à votre politique de ressources humaines et adapté à la personne concernée, surtout en cas de burn-out. Et c'est précisément la force de l'approche d'AG, qui collabore avec 4 partenaires spécialisés. Et c'est vous qui le choisissez. La déclaration rapide de l'incapacité de travail, même si le délai de carence n'a pas encore expiré, contribue à rendre cette approche encore plus efficace.

Le succès de Return To Work réside à la fois dans sa gestion proactive et rapide, et dans le fait que chaque collaborateur reçoit sur base volontaire un soutien spécifique et sur mesure grâce à notre réseau de prestataires de soins spécialisés. 

Notre approche est donc plus que complémentaire à celle du gouvernement et notre rôle reste très important dans la lutte contre l'incapacité de travail de longue durée, notamment pour les travailleurs victimes de burn-out.

En outre, les recherches scientifiques montrent qu'une politique globale et durable comportant des mesures préventives​ et curatives contribue au bien-être d'une organisation et a un effet positif à long terme sur les absences pour cause de maladie.