Perspectives macroéconomiques 2026 : Olivier Colsoul dresse un état des lieux et partage ses anticipations concernant la croissance, l’inflation, la politique monétaire et l’évolution des marchés financiers.
Après une année marquée par des tensions géopolitiques et des incertitudes économiques, Olivier Colsoul, Senior Strategist chez AG, partage sa vision pour 2026. Comment évoluera le paysage économique mondial ? Et quelles conséquences pour les investisseurs et les employeurs qui s’appuient sur les plans de pension complémentaires ?
Olivier, quel regard portez-vous sur 2025 ?
Olivier Colsoul : « L’année a débuté sous haute tension : conflits en Ukraine et à Gaza, incertitudes géopolitiques aux États-Unis. Pourtant, dès le deuxième trimestre, nous avons observé un début de stabilisation suivi même d’une légère amélioration. L’atterrissage en douceur que nous espérions s’est grosso modo concrétisé, non sans quelques soubresauts liés à la guerre tarifaire de Donald Trump. »
Quelle est la situation économique actuelle ?
« L’économie mondiale continue de croître. L’indice global PMI reste au-dessus de 50, signe d’expansion, mais avec un élan modéré. Cependant, l’Europe connait une certaine embellie, tirée notamment par les promesses d’augmentation des dépenses militaires et de relance budgétaire en Allemagne. Les États-Unis montrent davantage de vigueur grâce à une consommation résiliente, de fortes dépenses d’investissement dans l’intelligence artificielle et des gains de productivité. »
Nos prévisions économiques établies en début d’année (voir ci-dessous) devraient globalement se confirmer, à l’exception de la croissance de la zone euro, qui s’annonce plus élevée que prévu.
- Croissance : Zone Euro : 0,5 % – 1,0 % ; États-Unis : 2,25 % – 2,50 %
- Inflation : Zone Euro : 2,0 % – 2,25 % ; États-Unis : 2,5 % – 3,0 %
2025 fut une année turbulente, mais aussi résiliente.
Que peut-on attendre en 2026 ?
« Nous nous dirigeons vers une reprise modérée. En Europe, la croissance devrait connaître une légère accélération au second semestre, portée par la consommation des ménages, favorisée par un recul modéré de l’inflation, ainsi que par une reprise des investissements. Aux États-Unis, la dynamique reste solide, mais des mesures budgétaires et des tensions géopolitiques pourraient temporairement raviver l’inflation. »
Nos prévisions économiques pour l’année à venir s’inscrivent dans cette perspective.
- Croissance : Zone Euro : 1.25 % – 1,50 % ; États-Unis : 2,0 % – 2,5 %
- Inflation : Zone Euro : 1.75 % – 2,00 % ; États-Unis : 2,5 % – 3,0 %
Où en est-on en matière de politique monétaire ?
« Aux États-Unis, bien que l’inflation puisse rester supérieure à l’objectif de 2 % et connaître quelques fluctuations, le ralentissement du marché de l’emploi demeure un point d’attention. Ces facteurs devraient dès lors favoriser une transition prudente vers une politique monétaire plus neutre — déjà adoptée par la BCE, désormais en phase de stabilisation — et ouvrir la voie à quelques baisses de taux par la Réserve fédérale américaine, au fur et à mesure que les conditions le permettront. »
Nous nous dirigeons vers une reprise modérée.
Quelles implications pour les rendements en branche 23 ?
« Un environnement économique modérément favorable, conjugué à des politiques monétaires stables, voire légèrement plus accommodantes, devrait continuer de soutenir les marchés financiers. Avec la normalisation de la courbe des taux d’intérêt — les taux à long terme redevenant supérieurs aux taux à court terme — les rendements obligataires devraient devenir plus stables. Quant aux actions, soutenues par une dynamique positive des bénéfices, elles devraient également afficher une performance positive.
Dans ce contexte, les fonds diversifiés et durables restent essentiels. Nos fonds branche 23 sont bien positionnés pour offrir un rendement attractif et des perspectives de progression à long terme. En parallèle, rappelons que la branche 21garantit un rendement stable quel que soit le climat économique. Chez AG, nous proposons une combinaison des deux : la sécurité de la branche 21 avec le potentiel de la branche 23. N’oublions pas non plus que l’investissement durable n’est plus une tendance, mais une nécessité. Il apporte une valeur sociétale et offre une plus grande résilience à long terme grâce à une gestion proactive des risques ESG. »
Quel message de conclusion donneriez-vous aux employeurs concernant la fluctuation des rendements financiers dans le cadre du deuxième pilier ?
« Malgré une actualité et un contexte parfois anxiogène, l’économie continue de preuve d’une résilience remarquable et les marchés financiers ont su s’adapter sans vaciller durablement. Certes, les fluctuations des performances sont inhérentes aux marchés financiers, mais elles s’inscrivent dans une stratégie de long terme. Et il est essentiel que les employeurs privilégient une approche d’investissement diversifiée, alignée sur leurs objectifs. Opter pour des solutions solides, à la fois financièrement et socialement responsables, c'est conjuguer performance et impact positif durable. »
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Perspectives financières 2026 – Un optimisme prudent après une année mouvementée.
Au cours de ce webinaire, nous reviendrons brièvement sur les événements de 2025 et leur impact sur les fonds d'investissement.
Nous nous projetterons ensuite sur les scénarios économiques les plus probables pour 2026 et leurs conséquences sur les marchés financiers.
Date : mardi 27 janvier 2025 de 13 h 00 à 14 h 00.
Orateurs : Olivier Colsoul, Senior Strategist AG et Eric Giegas, Asset Manager chez AG.